Quelques chiffres et quelques dates
Quelques Chiffres importants 🔢
En France, 20 000 personnes décèdent chaque année des suites des accidents de la vie courante
1 500 personnes décèdent chaque année d'accidents du travail
Chaque année, 50 000 personnes meurent prématurément d’arrêt cardiaque
Le taux de survie à un arrêt cardiaque est de 2 à 3 %
Sans prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques sont fatals
7 fois sur 10, l’arrêt cardiaque survient devant témoin, mais moins de 20 % de ces témoins font les gestes de premiers secours. Or 4 victimes sur 5 qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par le premier témoin.
La mise en place d'un défibrillateur augmente de 4 à 40 % les chances de survie de la victime
Former l'ensemble de la population permettrait de sauver au moins 20 % de personnes en plus
Tous les élèves de 3ème sont censés valider la formation PSC1 pour obtenir leur diplôme national du Brevet. Alors vous aussi apprenez les gestes qui sauvent !
Un peu d'histoire
L'histoire des premiers soins est étroitement liée à l'histoire de la médecine et notamment de la réanimation et de la chirurgie.
Quelques rappels historiques
De tous temps, instinctivement, les hommes ont cherché à soigner leurs blessures. Ils se sont naturellement tournés vers les plantes, utilisées avec plus ou moins de réussite pendant des milliers d'années, vers la magie et vers les dieux. La médecine primitive fut d'abord l'apanage des sorciers, des guérisseurs, des prêtres et des prêtresses. On a néanmoins retrouvé des ossements datant de la préhistoire (crâne trépané, fractures réduites).
C'est Hippocrate (400 av. J.-C.) qui pose les bases de la médecine. Alors qu'il est d'usage d'accomplir des actes totalement inutiles (sacrifices, formules magiques, changement de couleurs des vêtements), il est le premier à affirmer que les maladies sont des phénomènes naturels que l'on doit combattre avec des remèdes naturels. Il affirme que le médecin doit observer le malade, chercher les causes, surveiller l'évolution de la maladie et trouver le remède approprié. On retrouve ici les bases de la médecine moderne : trouver les signes, émettre un diagnostic ("deviner" la maladie grâce à ces signes) et choisir une thérapie (trouver le remède adapté). Ce principe de l'auscultation se retrouve d'ailleurs dans les théories de LAËNNEC qui inventa le stéthoscope pour s'aider dans la recherche de ces signes.
600 ans plus tard, un autre médecin met en évidence le fait que les maladies aient une cause scientifique précise et non une origine démoniaque ou métaphysique. Il s'agit de Claude GALIEN (médecin romain qui soignait les gladiateurs), qui fit de nombreuses découvertes anatomiques (il prouva par exemple que les artères sont parcourues par du sang et non par de l'air). Son manuel de médecine fut étudié jusqu'au XVIIe siècle.
La chirurgie se développe rapidement. Dès le premier siècle, les chirurgiens romains savaient extraire des fragments d'armes brisées, opérer la cataracte ou retirer les amygdales (et bien sur faire naître en enfant par césarienne [César]).
C'est également dans la Rome antique que les premiers hôpitaux apparaissent.
Le Moyen Âge marque en retour en arrière. C'est essentiellement les prêtres qui assurent les soins aux malades et même s'ils ont le mérite d'avoir fondé de nombreux hôpitaux, les théories d'Hippocrate seront longtemps oubliées au profit de croyances magiques ou démoniaques. C'est aux alentours du Xe siècle qu'on voit apparaître des ordres de chevaliers ou de moines qui ont pour vocation de "porter secours" aux blessés directement sur les champs de bataille ou lors des grands pèlerinages. Certains, comme l'Ordre de Malte, existent toujours.
Il faut attendre la Renaissance et Ambroise PARÉ (XVIe siècle), chirurgien français "père de la chirurgie moderne", rendu célèbre par sa découverte de la ligature des artères, qu'il substitua à la cautérisation au fer rouge des amputations. Certaines de ses prothèses furent utilisées jusqu'au XXe siècle.
Il faudra néanmoins attendre le XIXe siècle et la maîtrise de la douleur et la lutte efficace contre les infections pour que les opérations chirurgicales se généralisent. Les premières anesthésies générales sont pratiquées en 1846 (découverte de l'endormissement à l'éther).
La première grande entreprise visant à porter secours à autrui fut probablement l’initiative d’Henri DUNANT. Ce Suisse fut horrifié de constater les atrocités de la bataille de Solferino et décida de créer, en 1863 à Genève, un organisme dont l’objectif serait de porter secours à toute personne sans tenir compte de la nationalité, de la religion ou de tout autre critère. La Croix-Rouge était née, la première organisation humanitaire à voir le jour.
Cette initiative créa des vocations. En France, la Société des Secouristes Français fut créée en 1892 par quelques humanistes parisiens, composée de bénévoles ayant suivi une formation dispensée par des médecins afin de leur permettre de s’occuper des blessés en attendant la prise en charge par un professionnel de santé. En 1972, un décret ministériel rebaptise l’association en Fédération des Secouristes Français Croix-Blanche.